Parler le Marseillais
Le parler Marseillais
« Oh vé moi cette cagole elle est tarpin laide ». Vous êtes sur la Canebière et vous n’avez pas compris un traître mot de ce que vous venez d’entendre ! C’est normal ce n’est pas du français, c’est du marseillais. Et ça change tout. A l’occasion de , l’Express 13 a sélectionné les expressions les plus répandues, pour mieux comprendre le parler marseillais.
1) « J’y suis pas allée depuis l’an pèbre ».
Littéralement, an pèbre : « l’an poivre » en provençal. Définit un temps très lointain.
2) « C’est quoi ce gardien en bois ? »
Quelque chose ou quelqu’un en bois : référence à quelque chose (gardien) mauvais, nul, pourri.
3) « Vé moi ce boucan ! ».
Un boucan : se dit d’une dame ayant peu de sex-appeal, ou encore d’une personne connue pour sa capacité à « foutre le bordel ». Un boucan peut s’utiliser pour définir une quantité sonore peu supportable pour les pauvres oreilles des marseillais si discrets ! Variante : Tchapacan.
4) Un cabanon : résidence secondaire sans confort près des calanques.
5) « C’est quoi cette chambre on dirait un cafoutche ! »
Un cafoutche : petit placard fourre-tout.
6) Une cagole : la cagole a pour habitude de mâchouiller son chewing-gum, confortablement installée dans sa fiat 500 rouge, vêtue d’une jupe « ras-la-touffe », de lunettes mouches et de grosses boucles d’oreille. Elle est connue pour son fort accent marseillais et sa faible capacité à être discrète.
7) « Je finis le travail à 16h, je vais caner ».
Caner : être dans un état de fatigue avancé, proche de la mort (exagération marseillaise).
8) « Oh hier y’avait dégun en boîte con ! »
Degun définit l’absence de personne.
9) « Cette fête elle était tarpin dégaine ».
Dégaine désigne quelque chose de « super », « trop bien ».
10) « Arrête de m’emboucaner ah ! »
Emboucaner : prendre quelqu’un pour un imbécile
Ou : « Ils se sont emboucanés toute la nuit ».
Emboucaner : se disputer violemment.
11) Esque : l’esque est l’espèce de vers de terre qui sert d’appât, au bout de la ligne de pêche.
12) « Arrête de m’emboucaner fadoli ».
Le Fadoli est la forme affectueuse du mot « fada » (fou).
13) « Dès que l’OM perd, ça marronne ».
Marronner signifie être mauvais joueur, ne pas accepter la défaite, être de mauvaise foi.
14) Se faire pointer : se faire quitter par sa « gonzesse » ou se voir refuser l’entrée à une boîte de nuit.
15) « Mets moi un Pastaga » : demander au serveur de nous servir un Pastis, un jaune, un fly, un 51, un Ricard.
16) Minot : gosse, enfant. Peut être utilisée pour interpeller une connaissance dans la rue.
17) « Oh con ! » : marque l’étonnement.
18) « Si tu continues je te mets un taqué ».
Taqué : coup sec et violent porté à la « figure ».
19) « Je prends plus le bus on est tout esquiché ».
Esquicher : serrer comme des sardines dans une boîte (pas la sardine qui a bouché le port).
20) « Oh maman ton pantalon il est réné ».
Réné s’emploie pour qualifier quelque chose de « has been ». Peut aussi qualifier quelqu’un d’abruti.
21) « Elle est tarpin belle » : elle est trop belle.
22) « Vas te jeter aux Goudes ».
« Les Goudes » est un petit village/port de pêche marseillais isolé, où jadis l’on jetait les cadavres . Cette expression s’emploie pour dire à quelqu’un de dégager.
23) « Oh Marcel, tu tires ou tu pointes ? »
A la pétanque, sport national marseillais, tirer signifie « tenter de dégommer une boule adverse », et pointer « tenter de se rapprocher le plus possible du cochonnet (la petite boule) ».
24) « J’ai quiller le ballon ».
Quiller signifie perdre, percher à une hauteur isolée que l’on ne peut atteindre.
25) Se bastonner : se bagarrer.
Sources des infos
Le parler Marseillais en 25 expressions | 2013 ESC IEJ Marseille